C'est au pied de l'Ossau que nous allons aujourd'hui. Le refuge de la Pombie est en effet le lieu de départ des hauts randonneurs qui au matin levant grimpe en haut de Jean Pierre. C'est le surnom donné au Pic du Midi d'Ossau (2884 m). Trois versions pour ce surnom :

• Celle du coutume Ossaloise qui veut que l'ainé des enfants se nomme Jean, le second Pierre et en référence au grand et petit pic d'Ossau, Jean-Pierre.
• Celle d'une légende : une sorcière aurait statufié deux frères bergers pour immortaliser leurs actes courageux et ils sont devenus le pic du Midi d'Ossau.
• Celle de la déformation ou le géant de pierre serait devenu le Jean-Piere.

Je vous laisse choisir celle qui vous convient.

Nous débutons la balade depuis le parking de la Cabane de l'Araille ou parking d'Anéou (1720 m). Nous empruntons le chemin qui conduit au centre pastoral, puis nous prenons à droite pour franchir le gave et commencer la montée vers le col de Soum de Pombie. Mon regard est attiré par les nombreux vautours fauves qui tournoient sur les sommets et j'espère que l'un d'entre eux passera à proximité. Mon souhait sera exhaussé.

Tout en montant, nous passons devant la cabane de Sénescau (1812 m). A partir delà, la pente se fait raide et les 300 mètres de dénivelé restant se font dans la sueur. Tout en montant, les panoramas se dégagent sur le col du Pourtalet, mais aussi sur la vallée que nous avons descendu lors de notre balade aux lacs d'Arrémoulit. Au bout d'une heure, nous parvenons au col de Soum de Pombie (2110 m). Nous faisons une pause en attendant que notre groupe de 13 se recompose et que chacun puisse se désaltérer. Nous en profitons pour observer le sommet du Pic du Midi et que les derniers nuages disparaissent. Les vautours fauves font aussi leur numéro nous passant au dessus des têtes dans un vol plané majestueux.

Encore 15 minutes pour parvenir au refuge (2032 m) et au lac. Le refuge est géré par le C.A.F. et gardé de mi juin à fin septembre. Il peut accueillir 48 personnes. Durant le repas, nous avons tout le loisir d'observer le petit pic, la pointe d'Aragon ou la grande Raillère. Puis, je prends un peu de hauteur afin de photographier le lac.

Puis, nous prenons le chemin du retour en passant par le même itinéraire. Sur le chemin, je perdrai un peu de temps en tentant de photographier un isard plus téméraire que ces congénères et descendu à distance raisonnable. A noter que nous aurions pu faire un détour pour le lac Peyreget, mais le reste de la famille, partant le lendemain, avait des impératifs ménagers.